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Le volontariat pour les nuls

Le volontariat pour les nuls

Je parlerai dans cet article des volontariats hors cadre, des échanges de service bien souvent appelés Wwoofing.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article où j’ai expliqué plus en détail les différences entre le bénévolat, le volontariat et le Wwoofing.

Vous souhaitez vous lancer dans l’aventure du volontariat en voyage, mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici donc tout ce que vous devez savoir.

C’est quoi le volontariat, l’échange de service ?

C’est un système d’entraide, un échange de bon procédé : vous travaillez quelques heures par jour (entre 4 et 6 heures) en échange d’un logement et de votre nourriture. Cela varie bien évidemment en fonction des besoins, des pays et des conditions que vous avez définies.

Cela peut concerner tout type de travail : enseigner l’anglais, travailler dans une ferme, travailler en cuisine, faire du baby-sitting, etc.

Qui peut faire du volontariat ?

Tout le monde peut en faire !

Je n’y vois absolument aucune restriction si ce n’est les vôtres où celles de vos hôtes. Que ce soit en couple, en famille avec des enfants, retraité, jeune étudiant ou avec un animal, que vous ayez des compétences particulières ou non, que vous ayez un régime alimentaire ou non, tout est envisageable.

À vous de dénicher le lieu qui pourra vous accueillir en fonction de vos exigences.

Nous vous préparons bien évidemment des témoignages pour vous confirmer tout ça !

Faut-il avoir des compétences particulières ?

Globalement non.

Certains profils recherchent des compétences spécifiques, mais ils sont loin d’être la majorité. Les travaux demandés sont bien souvent de la main d’oeuvre facile et si ce n’est pas le cas, vous êtes la plupart du temps encadré par des professionnels que vous assistez.

Nous avons fait du travail de ferme, de la cuisine, du ménage, de la construction et tout cela sans compétence particulière.

L’accumulation des services vous fournira à terme une expérience.

Comment trouver ses hôtes ?

Par le biais d’une plateforme Internet

Il en existe plusieurs, mais les plus connues sont les suivants.

Workaway

difference wwoofing workawayC’est celle que nous utilisons principalement. Pourquoi ? Pour son graphisme, sa simplicité et son suivi. Tout hôte suspect ou non présent est supprimé. Ils ont même une interface en français et les questions posées permettent des profils plus complets.

L’inscription d’un an coûte 23 euros par personne ou 30 euros pour 2.

Vous aurez accès à plus de 135 pays dans le monde entier et le nombre d’hôtes ne fait qu’augmenter. Vous y trouverez tout type de travaux.

Help’x

volontariat pour les nuls helpxC’est le même principe. Un enregistrement payant (20 euros/personne pour 2 ans) qui vous donne accès à différents types de travail dans le monde entier.

Il est moins cher et il semble que les hôtes sont quasiment tous présents sur les 2 plateformes (à quelques exceptions près), mais il y a moins de suivi de la part des administrateurs et l’interface est beaucoup moins sympa.

Wwoofing

difference wwoofing volontariat benevolatProbablement le plus vieux des trois et souvent le plus connu : World Wide Opportunities on Organics Farms met en relation des fermes bio avec des futurs bénévoles.

Le wwoofing ne concerne donc que des fermes et il sera nécessaire de vous inscrire dans chaque pays avec des tarifs d’adhésion variable.

 

 

Quelques exemples (attention aux conditions qui peuvent varier d’un pays à l’autre) :

  • 25 euros par personne ou 30 euros pour 2 : en France
  • 60 dollars pour 2 ans (avec assurance comprise) au Canada
  • 40 dollars pour 1 personne ou 55 dollars pour 2 au Chili

Quels sont les avantages et inconvénients de ces plateformes ?

Avantages :

  • possibilité de planifier à l’avance
  • se fier aux éventuels commentaires des autres volontaires
  • donne un large choix de lieux

Inconvénient :

  • vous aurez des lieux souvent connus des autres voyageurs (ce qui peut aussi être un avantage)

Lequel choisir ?

N’en prenez pas plusieurs à la fois pour viser large. Pour commencer, je vous conseille de vous inscrire soit sur Workaway soit sur Help’x.

Si jamais cela ne vous suffit pas, vous pourrez toujours faire appel à la communauté des voyageurs pour récupérer un contact en particulier sur un des autres sites, ou vous inscrire en temps voulu.

Du bouche-à-oreille

Si cette solution ne vous convient pas, vous avez la possibilité de trouver des hôtes par vous-mêmes. Commencez par demander autour de vous : vos connaissances, des contacts : peut-être connaissent-ils quelqu’un qui a la possibilité de vous héberger contre quelques heures de travail.

Si vous n’avez aucune réponse positive, ne vous démotivez pas pour autant. Restez ouverts à toutes les opportunités croisées sur la route et n’hésitez pas à demander : dans les auberges de jeunesse ou lors de vos rencontres inopinées par exemple.

En Thaïlande, nous avons eu la possibilité d’être volontaires dans une auberge après une rencontre sur la route et au Vietnam nous sommes restés 3 mois chez un apiculteur après l’avoir rencontré dans le ferry.

Avantages :

  • vous sortez du circuit classique et rencontrez des lieux plus méconnus
  • vous pouvez chercher à la dernière minute
  • vous avez la possibilité de rencontrer vos hôtes et de vous fier à vos intuitions

Inconvénients :

  • vous pouvez difficilement planifier et il vous faudra la plupart du temps être sur place
  • nécessite de bien mettre au clair les conditions d’échange, car il sera fort probable que ce soit la première expérience de votre hôte

 Comment choisir son hôte ?

En fonction des pays vous aurez bien évidemment plus ou moins le choix. L’Asie propose beaucoup moins d’hôtes que l’Australie par exemple.

Voici quelques pistes de réflexion pour vous aider à choisir

Le type de travail que vous souhaitez effectuer : enseigner l’anglais, travailler dans une ferme, être en cuisine, etc.

Les conditions d’hébergement : le nombre de repas par jour, les chambres (si vous êtes en couple par exemple), disponibilité du wifi, demande de participation financière, etc.

Pensez aussi à l’emplacement de vos hôtes : certains seront très isolés contrairement à d’autres qui seront effectivement en pleine ville.

Sur Workaway et Help’x, les commentaires sont un gros plus pour vous aider à choisir. Le vécu des volontaires qui vous ont précédé sont de bonnes doses d’information pour vous faire une opinion, surtout si vous prévoyez d’y rester longtemps. Mais à contrario, ne vous privez pas de tenter l’expérience pour un nouvel inscrit !

Les coups de coeur : il nous est arrivé de choisir un hôte 2 mois avant juste après un gros coup de coeur sur le profil, ou parfois de choisir un hôte, car c’était le seul qui nous prenait à la dernière minute dans nos critères.

Combien de temps en avance faire sa demande ?

C’est très variable d’un pays à l’autre, d’un hôte à l’autre et en fonction de la saison.

Le Japon est l’exemple concret du pays où vous devez vous y prendre à l’avance, car les Japonais ont besoin de s’organiser, mais aussi, car le nombre de places est restreint et elles sont souvent prises d’assaut.

Grosso modo, prévoyez un mois à l’avance, en commençant par faire une prérecherche dans le pays en vérifiant :

  • le nombre d’hôtes susceptibles de vous accueillir à la période désirée et selon vos critères
  • combien recherchent à la dernière minute
  • le nombre de volontaires accueillis en même temps
  • leurs disponibilités, etc.

Et en fonction de votre envie et des réponses ci-dessous, vous aurez déjà une bonne idée de la nécessité de réserver en avance ou non.

Sur le site Workaway, certains hôtes indiquent qu’ils cherchent à la dernière minute.

Combien de temps rester ?

combien de temps faire du volontariatCela dépend de vos hôtes, du travail demandé, mais aussi de vous. Personnellement, nous préférons rester environ 3 semaines au même endroit, mais nous savons que nous sommes loin d’être dans la moyenne.

J’aurai tendance à répondre : au moins une dizaine de jours : tout simplement, car cela vous laisse le temps d’apprivoiser les lieux, de comprendre le fonctionnement, d’être vraiment efficace et utile et de mieux connaître les attentes de vos hôtes.

Bien sûr cela vous laissera davantage de temps pour tisser des liens avec vos hôtes.

Quel visa ?

Étant donné qu’il n’y a aucun contrat ni aucun échange d’argent, la logique voudrait que le visa de travail ne soit pas nécessaire, pourtant cela dépend du pays où vous vous rendez.

Il n’est pas toujours possible de trouver d’informations officielles, mais sachez que nous avons fait tous nos volontariats en Asie avec des visas de tourisme sans aucun problème.

À notre connaissance, seule la Nouvelle-Zélande considère que la nourriture et le logement sont une rémunération et demande donc obligatoirement un visa de travail.

(Edit juillet 2017 : les USA aussi demande un visa de travail)

Quoi qu’il en soit, lors de votre passage à la frontière, n’évoquez jamais votre volonté de faire du volontariat : vous êtes là pour du tourisme !

Par conséquent, n’indiquez pas que vous restez plusieurs semaines au même endroit, prévoyez un itinéraire classique à dire à la douane si nécessaire.

Officieusement, la plupart des voyageurs entrent avec un visa tourisme et tout se passe bien.

Quelle assurance ?

Certains travaux ne sont pas sans danger, à vous de poser vos limites. J’ai à plusieurs reprises refusé de monter sur la structure d’une maison en bois branlante ou même d’utiliser la tronçonneuse qui ne m’inspirait pas confiance.

Sachez que dans le cas de ces volontariats hors cadre, il vous faudra une assurance privée. Pensez donc à le vérifier avant de partir.

Pour information : l’assurance Cap Aventure de chez Chapka prend en compte ce type de volontariat.

Quel budget ?

Une fois dans les volontariats, vous n’aurez plus rien à débourser sauf pour vos petits plaisirs personnels, ou éventuellement cuisiner des plats typiques à vos hôtes.

Certains volontariats vous demanderont une participation financière pour la nourriture par exemple. À vous de voir la contribution demandée par rapport à leurs situations …

De notre côté, nous n’avons jamais payé quoique ce soit, si ce n’est des petits cadeaux pour les enfants de nos hôtes au Japon pour Noël, des friandises pour nous et quelques repas particuliers.

Une fois sur place

Bien évidemment cela dépendra du comportement de chacun et de chaque lieu, mais l’adaptation peut prendre plusieurs jours. Ne vous imposez rien et prenez le temps de trouver vos marques.

Surtout, n’hésitez pas à dire à vos hôtes si quelque chose ne vous convient pas ou si vous avez des difficultés. N’attendez pas que le mal s’installe.

Si vous êtes passé par un site Internet, surtout laissez des commentaires constructifs (positif ou négatif) afin d’aider les prochains volontaires à faire leur choix.

J’espère que cet article répondra à toutes les questions que vous vous posiez et j’espère qu’il vous permettra de vous lancer dans l’aventure sans appréhension afin de vivre pleinement ces échanges si constructifs.

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